Méditation de Marina Marcolini
LC 24, 15-35 Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »
Bonjour, chères et chers, bonjour à tous !
Pensez quelle chance nous avons d’être ici. Quel grand privilège de pouvoir nous arrêter quelques jours sans autre pensée que de nous plonger dans l’Évangile : entrer en profondeur dans la parole de Dieu. Dehors, il y a un monde frénétique qui court. Certains pour le travail, d’autres pour les vacances, d’autres pour des responsabilités incessantes… toujours à la poursuite d’un temps qui fuit, vers un bonheur qui ne semble pas atteignable… Pendant quelques jours, nous arrêterons le temps ici. Nous vivrons dans un temps dilaté. Nous n’aurons pas à courir, nous n’aurons pas d’anxiété. Nous n’avancerons pas mais plongerons au plus profond de nous-mêmes. Nous resterons assis sur une chaise mais ferons un voyage passionnant, plein de découvertes. Une exploration dans l’Évangile et en nous-mêmes. Et nous en sortirons transformés, car le contact avec la Parole du Seigneur renouvelle la vie. Chaque jour, des extraits d’Évangile nous seront offerts, quelques versets, de petites miettes que nous savourerons calmement, pour redécouvrir la richesse de saveurs et de parfums qu’il y a dans une petite bouchée d’Évangile savouré ensemble. Je n’ai pas les compétences officielles pour vous guider sur ce parcours. Je ne suis ni prêtre, ni religieuse, ni bibliste. Et je ne sais pas pourquoi les organisateurs si talentueux et si gentils de ce magnifique congrès m’ont choisie. Peut-être parce que je suis amoureuse de l’Évangile ? Je ne peux vous garantir qu’une chose : chaque mot que je vous dirai est incarné dans ma vie, c’est la parole de l’Évangile mise à l’épreuve dans ma vie, dans des moments les plus douloureux comme dans les plus joyeux. La parole de l’Évangile est une parole qui ne m’a jamais déçue, qui m’a transformée et continue de me transformer. Force de vie qui nous renouvelle toujours. La tâche qui m’a été confiée est exigeante, elle demande non seulement de commenter les versets de Luc concernant les disciples se rendant à Emmaüs après la passion et la mort de Jésus, mais aussi de les relier à la liturgie eucharistique. Je vais donc essayer, chaque jour, de vous accompagner le long de trois chemins, qui se croiseront librement, sans schémas prédéfinis et rigides, car je n’aime pas être directive. L’Évangile est vie et la vie a besoin de se mouvoir avec liberté. Les chemins que nous emprunterons sont les suivants :
1. Revivre l’expérience des deux disciples d’Emmaüs, grâce à un récit qui nous permette de nous identifier à eux.
2. Observer attentivement le comportement de Jésus, les mots et gestes qu’il choisit, ce qu’ils ont à nous dire maintenant.
3. Relier les passages de l’Évangile à la liturgie eucharistique, aux parties dont elle est composée.
L’objectif est de vivre une expérience intérieure transformative. Laissons-nous travailler par les mains du Seigneur. Laissons-nous pousser par le souffle de son Esprit à nous ouvrir, à nous renouveler. Sentir que sa parole est pour nous ce que le printemps est pour les prés, pour les prés qui reverdissent, bourgeonnent, fleurissent. Le faire tous ensemble, ici, avec tant de personnes, est quelque chose d’absolument exceptionnel, cela m’émeut profondément. Pensez-y : nous sommes des milliers de cœurs ici, prêts à être émus par la parole de Dieu. Je souhaite à nous tous, de tout cœur, que notre cœur puisse brûler, que Jésus puisse nous ranimer, raviver la flamme de notre foi. Pensez à quelle chaleur nous pouvons tous dégager ensemble !
Commentaire
Les deux d’Emmaüs : les exégètes expliquent qu’il pourrait s’agir de deux amis ou peut-être d’un couple. Je marche avec eux et j’écoute leur douleur. Nous ne pensons pas assez souvent à un fait qui est la réalité fondamentale de la foi chrétienne : elle naît d’un traumatisme, le plus terrible jamais vécu par les croyants de toutes les religions, la croix. Le traumatisme inconcevable : Dieu qui se laisse tuer. Avec Jésus, meurt sur la croix le rêve d’une humanité rachetée, guérie, un rêve de fraternité et d’amour universel, le rêve des rêves. Une grande cause, anéantie en quelques heures d’interrogatoire, de torture et d’exécution impitoyable.
Il y avait une petite communauté de disciple, hommes et femmes qui avait pris forme autour de ce rêve, une communauté vivante, quoi que non dépourvue de malentendus et des conflits en son sein. Ces femmes et ces hommes avaient dû assister au viol de leur espérance. Ils avaient été témoins de la violence déchaînée contre un innocent aux yeux transparents et bons comme ceux d’un enfant. Un pouvoir fort et arrogant avait craché au visage de Jésus, au visage d’un homme qui montrait le vrai visage de l’humanité. Et puis le sang de ses douces mains, de ses pieds cloués au bois, ces mains qui avaient su avec tant d’amour soigner et caresser, ces pieds infatigables toujours en marche pour apporter une parole de vie, une étreinte d’amour même aux plus éloignés et marginaux. Les amis de Jésus ont tout cela dans les yeux et dans le coeur : l’horreur et une douleur indicible imprimés dans la mémoire en caractères d’un rouge sang indélébile. Et ils ressentent le vide, aussi effrayant qu’un abîme, de l’absence de Jésus. Étourdis, désorientés, effrayés, les disciples se dispersent ou se replient sur eux-mêmes. L’espace s’est rétréci autour d’eux, à la mesure de leurs peurs et de leur déception. Les vastes étendues auxquelles les avait habitués le Rabbi de Galilée, qui chevauchait terres et cieux sur le dos d’un âne, ne sont qu’un souvenir. Leur géographie du coeur s’est soudainement rétrécie, et par conséquent, leur compréhension de la réalité s’est également rétrécie.
D’un objectif qui semblait proche, à portée de main – ce royaume de Dieu promis par Lui – ils se retrouvent rejetés au fond incompréhensible et obscur de celui qui, parti pour les mers ouvertes avec l’enthousiasme de la plus belle aventure, a senti le bateau se briser sous ses pieds. Les deux d’Emmaüs sont deux naufragés, deux épaves à la dérive, n’ayant plus de cap vers lequel se diriger. Et ils sentent que leur vie n’a plus de sens. Ils avaient cultivé un rêve pendant ces trois années avec Jésus, qui avait fait monter haut leurs désirs. Ce rabbin aux mains calleuses, à la fois simple et mystérieux, avait allumé en eux ce merveilleux rêve : au lieu de cette triste histoire qui semble se répéter toujours de la même manière – une histoire de violences et d’oppressions, d’esclaves et de maîtres – Jésus leur avait ouvert des horizons de cieux nouveaux et de terres nouvelles. Il avait promis un royaume d’amour, un endroit où le visage de chacun est clair comme celui d’un enfant, et où la main ne cache pas de dard. Une humanité guérie, un jardin où la vie fleurit et mûrit, se donne, sans ennemis… Ceux qui avaient suivi Jésus l’avaient cru, parce qu’ils l’avaient vu à l’oeuvre. Ils avaient vu des malades guérir, de pauvres créatures souffrantes, opprimées dans leur corps et dans leur esprit, reprendre le chemin de la vie, devenir nouvelles. Ils avaient vu des prostituées endurcies par le cynisme recommencer à pleurer et à aimer vraiment. Ils avaient vu des pécheurs endurcis, des accapareurs d’argent tout quitter et se donner à une mission dangereuse, celle du rabbin de Galilée persécuté par les pharisiens. Ils avaient entendu des criminels au gibet prononcer des mots de tendresse… Et des morts revenir à la vie ! Ils avaient cru que cet Homme était divin, tant il était capable d’amour et de donner la vie : fils de l’homme et fils de Dieu. Mais ensuite, cet homme-Dieu, puissant prophète, qui guérissait les mourants et ressuscitait les morts, avait été tué ! Des mains humaines l’avaient frappé. Simplement, comme on frappe n’importe quelle autre pauvre vie humaine, de la même manière Jésus avait été torturé, meurtri, fouetté, tué. Le pouvoir l’avait jugé comme un rejet, un homme à éliminer. Les disciples s’étaient enfuis, ils avaient eu peur, tout était tellement plus grand qu’eux et tellement imprévisiblement déconcertant. Le monde leur était tombé dessus. La terre manquait sous leurs pieds. Une chute dans l’inconnu. On ne sort pas indemne d’un traumatisme de cette ampleur. Je les imagine sous le choc, les deux d’Emmaüs, marchant côte à côte pour se donner mutuellement un peu de courage et pour remplir le silence de paroles, de récits continuellement répétés et de questions sans réponse, par peur du silence, par peur d’être seuls face à ce vide, à cet abîme. Ils venaient de Jérusalem. Partir, fuir cet endroit maudit ! Partir, abandonner là les décombres du rêve, les châteaux en Espagne ! S’en aller, revenir en arrière, se rétrécir à la mesure de la vie quotidienne, se laisser reprendre par les mêmes petits désirs quotidiens : plus de pain, moins de peine, un peu plus de bien-être… Et peut-être, qui sait, espérer un renversement politique, mais rien d’autre. Quelle terrible douleur que la perte des rêves. Quelle terrible constatation que les espoirs ne se réalisent pas, que l’amour meurt. Quelle cruelle blessure à notre coeur quand pour la énième fois nous voyons que ce sont le désamour, la domination, l’injustice qui l’emportent. On se sent perdu, seul. Et on voudrait s’en prendre à quelqu’un, s’attaquer à un ennemi, mais on se rend compte que la déception, la défaite est aussi la nôtre, on se déçoit soi-même, on se sent soi-même perdant. Et on en vient à ne plus s’aimer, à se mépriser, à se demander si sa vie a un sens. Jésus vient dans nos vies en de tels jours, alors que nous marchons sur des chemins régressifs retournant à un Emmaüs qui est pour nous le lieu de l’absence d’espoir, le lieu du désenchantement, du soi -disant « réalisme ». L’endroit où nous allons en sachant qu’il ne se passera rien de nouveau ici-bas et que nous devrons accepter le monde tel qu’il est et nous en accommoder, et ne plus rêver. Nous ne voulons plus lever les yeux, regarder vers le haut, rêver en grand, parce que tout s’est écroulé et nous est tombé dessus. La vie redeviendra la même vieille routine et nous déplacerons nos désirs vers de petites choses, nous regarderons vers le bas pour ne pas nous sentir désespérés. Les disciples de Jésus : je me sens semblable à ces deux-là. Semblable, parce qu’ils foulent les mêmes traces de mes défaites, de mes désillusions, de mon désespoir. Semblable, parce qu’ils descendent dans les mêmes vallées sombres, s’aventurent dans les mêmes nuits où il semble qu’il n’y ait même pas un rayon de lumière ami pour te donner du courage. Rien que de l’obscurité et de la tristesse, de l’obscurité et de la peur. Rien d’autre. Et tu as hâte d’arriver chez toi, de fermer la porte derrière toi et de te défendre de la vie, de ses redoutables attaques. Mais quelque chose se passe, une rencontre inattendue et apparemment fortuite. Sur leur chemin de désillusion, les deux d’Emmaüs rencontrent un étranger, un inconnu. Les premiers mots que Jésus prononce sont une question : De quoi parlez-vous ainsi en marchant et pourquoi êtes-vous tout tristes?
Sentez cette finesse et aussi cette ironie dans cette question de Jésus qui fait semblant de ne rien savoir du tout, comme s’il était un étranger venu d’on ne sait où. Et la réponse des deux est en fait : N’es-tu donc pas le seul étranger à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci ? ce qui équivaut à dire : tu es déconnecté du monde ? C’est curieux. Il semble que Jésus adopte une sorte d’ironie socratique, c’est-à-dire cette méthode que le philosophe Socrate utilisait pour se faire passer pour ignorant afin de pousser son disciple à expliquer son propre point de vue, de sorte qu’il puisse se rendre compte, par lui-même, de son caractère infondé. Jésus ne pose pas de questions au hasard. C’est sa méthode, sa pédagogie que de solliciter les disciples avec des questions. Dans les évangiles, il’y a pas moins de 220 questions posées par Jésus. « Un proverbe juif dit qu’au commencement, Dieu créa le point d’interrogation et le déposa dans le coeur de l’homme » (E. Ronchi). Au début du ministère public de Jésus, lorsque les premiers disciples avaient commencé à le suivre, sa première grande question avait été : Que cherchez-vous ? (Jn 1, 38), et c’est une question que Jésus nous pose aussi maintenant : que cherchons nous ? Qu’est-ce qui nous anime ? Quel est mon désir ? Mon objectif ? Parce que c’est le moteur de tout, ce qui fait avancer ma vie. Maintenant, sur le chemin d’Emmaüs, la question est différente. Jésus demande : De quoi parlez vous chemin faisant ? Il veut entendre leur interprétation des événements, ce qu’ils ont compris de sa vie et de sa mort sur la croix. Les faire douter et les ouvrir à une nouvelle et plus large compréhension des événements. « La forme du point d’interrogation ressemble à celle d’un hameçon de pêche, que l’évangile abaisse en nous pour nous accrocher, nous tirer à lui, nous « pêcher », nous tirer vers le haut et vers la conversion.
Le grand écrivain Rainer Maria Rilke dans ses Lettres à un jeune poète exhorte son interlocuteur à « bien vivre les questions », à ne pas courir immédiatement de porte en porte, de livre en livre, de maître en maître à la recherche de réponse. Aimer les questions, les laisser travailler en soi, comme une gestation » (E. Ronchi). «Lorsque quelqu’un a réponse à toutes les questions, cela montre qu’il n’est pas sur un chemin sain… Dieu nous dépasse infiniment, il est toujours une surprise…Celui qui veut que tout soit clair et certain prétend dominer la transcendance de Dieu.» (GE 41). Jésus vient aux disciples en apportant d’abord un point d’interrogation. Souvenons-nous-en lorsque nous pensons avoir la vérité en poche. Parce que Jésus nous encourage toujours à nous poser des questions, à remettre en question nos lectures réductrices. Jésus, homme et Dieu, est un grand mystère qui nous surprend toujours. «Jésus lui-même est une question. Sa vie et sa mort nous interpellent sur le sens ultime des choses, elles nous interrogent sur ce qui rend la vie heureuse. Et la réponse est encore lui » (E. Ronchi). Comment les deux d’Emmaüs sortiront-ils de ce désespoir ? Ce sera l’inattendu qui les sauvera, une brèche de surprise et de nouveauté dans leurs existences rétrécies, revenues à la simple réalité des faits. L’irruption du nouveau se produit au coeur du traumatisme, de tous nos traumatismes. Cela perturbe et relance. « Le pessimisme suffit à constater les faits, pour l’optimisme, il faut de la créativité» (F. Mernissi). Et qui ne peut être plus créatif que Dieu ? La résurrection est là pour nous dire toujours qu’il n’y a pas de perte, d’angoisse, de déception si écrasante et brûlante qu’elle ne puisse être vaincue par la créativité de l’amour.« C’est la nouvelle inattendue : il y a une bénédiction cachée dans notre souffrance. D’une manière ou d’une autre, au milieu de nos larmes, un don est caché » (H. Nouwen).
Parfois, notre douleur cherche le refuge, elle lèche ses blessures. Donnons-lui du temps pour le faire, pour pleurer, mais restons à l’écoute, restons ouverts : le Seigneur nous appelle. Viens, dit-il, viens et je te montrerai la lumière dans l’obscurité de la perte, l’infini dans la tombe de tes espoirs. Il y a un don dans les larmes.
Dans l’eucharistie, ce don immense de Jésus, nous revivons le chemin vers Emmaüs et nous le rencontrons. Parce que c’est de cela que parle l’eucharistie : de notre vie. Et non seulement elle en parle, mais elle prend soin de la vie douloureuse et blessée. Elle renouvelle la vie, la célèbre, la bénit. «Nous arrivons à l’eucharistie avec le coeur brisé par de nombreuses pertes, les nôtres et celles du monde» (H. Nouwen). Sur ce sentier accidenté, nous le rencontrons à nouveau.
Dans l’eucharistie, nous récitons : Seigneur, pitié, une confession générale, communautaire. Pour interpréter le sens de cet acte pénitentiel préliminaire, j’aime me référer au grand poète Dante. Sa Divine Comédie est une oeuvre connue dans le monde entier, l’un des plus grands chefs-d’oeuvre du monde. Et comment ça commence ? Avec un homme qui marche dans une forêt obscure, qui ne sait pas où aller, qui se sent perdu et a très peur : « Au milieu du chemin de notre vie / Je me retrouvai dans une forêt sombre / car la voie droite était perdue…». Dante fait quelques pas pour sortir de cette situation terrible et voilà qu’il se retrouve face à trois bêtes féroces prêtes à le dévorer : elles sont l’image du mal qui est en lui et autour de lui, dans sa personne et dans la société. Dante s’arrête, il ne peut plus avancer. Et quelles sont les premières paroles que Dante, paralysé par la peur, prononce ? Miserere di me : aie pitié de moi. Ces mots sont une demande d’aide, pas un sentiment de culpabilité, humilié devant un juge, mais c’est demander de l’aide à un ami, lui dire : emmène-moi hors d’ici, regarde où je me suis fourré. C’est être prêt à se faire aider et à se laisser aimer. Seigneur pitié, signifie donc : aide-moi, je n’y arrive pas seul. Donne-moi ta main et emmène-moi hors de mes forêts obscures, de mes crises. Renouvelle-moi, et avec moi renouvelle tous les autres qui sont ici dans cette église maintenant.
Aide-nous tous ensemble. C’est « sentir Dieu comme une personne vivante qui communique avec notre personne vivante» (Vannucci). « Il vit, le Christ, notre espérance et il est la plus belle jeunesse de ce monde. Tout ce qu’il touche devient jeune, devient nouveau, se remplit de vie. Les premières paroles que je voudrais adresser à chacun des jeunes chrétiens sont donc : Il vit et il te veut vivant ! Il est en toi, il est avec toi et jamais il ne t’abandonne. Tu as beau t’éloigner, le Ressuscité est là, t’appelant et t’attendant pour recommencer. Quand tu te sens vieilli par la tristesse, les rancoeurs, les peurs, les doutes ou les échecs, il sera toujours là pour te redonner force et espérance. (François, CV, 1-2). Quand tu te sens vieilli par la tristesse, les rancoeurs, les peurs … échecs, il sera toujours là pour te redonner force et espérance.