Reconnaître les bonnes nouvelles et les partager

Il y a douze ans, un groupe d’amis constitué de six couples souhaite se réunir pour progresser dans la foi. Tous font le constat que l’écoute et l’observation du monde par les médias, journaux, réseaux sociaux sont quasiment exclusivement orientés vers les drames, accidents, échecs et autres calamités naturelles ou non. En réaction, ils décident de fonder un groupe qui s’attachera à voir, reconnaître et partager les « bonnes nouvelles » et signes d’espérance.

L’aventure démarre avec l’intuition que la présence d’un accompagnateur spirituel s’impose pour conserver le cap et guider les échanges. Depuis la création, trois prêtres différents se sont succédé pour accompagner le groupe.

Toutes les quatre à six semaines, chacun à son tour, un couple reçoit chez lui les autres et le prêtre accompagnateur.

Les rencontres sont structurées en quatre temps.

La rencontre débute par un temps de louange et de lecture de l’évangile ou de la vie du saint du jour. S’ensuit un échange et un partage des bonnes nouvelles collectées depuis la réunion précédente. Chacun est libre de partager ou non une ou plusieurs nouvelles : celles-ci peuvent provenir de la vie familiale, professionnelle, culturelle ou religieuse ou bien de l’écoute et de l’observation du monde. Le troisième temps est un temps de partage et d’échanges à propos d’un livre, d’un texte, ou d’un film choisi lors de la réunion précédente. Par exemple cette année : l’encyclique du pape Benoit XVI Deus Caritas est ou, à l’approche de Pâques : Isaïe au chapitre 53. À la fin des échanges sur le thème du jour, prière et bénédiction finale. La rencontre se termine par un temps de partage convivial autour d’un verre et de quelques gâteaux.

Ce groupe a survécu à l’épidémie de Covid. Les fruits sont multiples et différents pour chacun, mais certains aspects sont constants et communs, tels que :

  • l’apprentissage de la capacité de voir et reconnaître les bonnes nouvelles, puis de les partager. On s’aperçoit que plus on en partage plus on est capable de détecter les bonnes nouvelles autour de soi ;
  • l’enrichissement par les échanges sur les thèmes développés et le regard éclairé par l’espérance sur ces sujets.

Pour certains, cet apprentissage a conduit à partager des bonnes nouvelles en dehors du groupe, dans leur milieu professionnel ou associatif.

En somme, il s’agit là d’une façon parmi d’autres de discerner, reconnaître et partager l’amour de Dieu pour le monde.

Le groupe, par la nécessité de « travailler » les thèmes prévus, tous orientés vers l’espérance, est en lui-même une source d’approfondissement de la confiance et de l’espérance en Dieu. Mais l’idée même qui a présidé à sa création est l’apprentissage de la découverte et de l’observation des bonnes nouvelles qui jalonnent nos vies, ce qui est en soi un beau et vrai moteur.

Par Tiphaine et Hubert de Belenet
Groupe Bonne Nouvelle à Marseille

(extrait de la Lettre 252 Juin/Septembre 2023 – Partager notre Espérance)

Faites grandir les couples dans la foi